Cette lettrine historiée représentant Saint Michel terrassant le dragon est à l’origne présente sur le folio 29v d’un manuscrit intitulé « Moralia in Job ».
Aujourd’hui conservé à la bibliothèque municipale de Tours, cet ouvrage, réalisé au milieu du XIIème siècle par Gregorius, semble bien avoir pour origine géographique l’ouest de la France.
Saint Michel et sa symbolique
Dans l’iconographie médiévale, Saint-Michel est le plus souvent représenté terrassant un dragon. Le dragon est ici la repésenation symbolique de Satan. C’est d’ailleurs ainsi que le précise le livre de l’Apocalypse :
« Il y avait eu guerre dans le ciel. Michel et ses anges avaient eu à batailler avec le Dragon ; le Dragon avait engagé le combat, mais sans avoir le dessus; il n‘y eut plus place pour eux dans le ciel. Ainsi fut culbuté le grand dragon, le Serpent primitif, appelé Diable et Satan, le séducteur du monde entier; il fut précipité sur terre et ses anges avec lui. »
Dans ce type de représentations de Saint Michel, le dragon est donc bien Satan, contrairement à ce que symbolise cette même scène pour d’autres Saints. Saint Georges, par exemple, lorsqu’il est présenté en chevalier qui terrasse un dragon, illustre l’allégorie de la victoire de la foi chrétienne sur le démon (c’est à dire du bien sur le mal).