Psaumes pénitentiels

Belles Heures de Jean de France – Psaumes pénitentiels

Psaumes pénitentiels

Le psaume est un chant religieux accompagné de musique. L’origine du mot « psaume » vient du grec (psalmos) et désignait à l’origine un air joué sur un psaltérion (instrument de musique à cordes du moyen âge).

Au nombre de sept, les « Psaumes pénitentiels » (ou psaumes de pénitence) sont tirés d’un des livres de la Bible (livre des psaumes ou Livre des hymnes ou encore Psaumes de David). Illustrant la tristesse du péché, ils auraient été choisis par Saint Augustin (354-430).

Selon la numérotation hébraïque (1), les psaumes pénitentiels sont les suivants : Ps6, Ps32, Ps38, Ps51, Ps102, Ps130, et Ps143.

Psaume 6 - Psaumes pénitentiels.

Un ange détruit les ennemis de David

Folio 66r – Psaume 6

Juste au dessous de la miniature, on peut lire « Domine ne in furore tuo arguas me neque in ira tua corripias me » (Yahweh, ne me punis pas dans ta colère, et ne me châtie pas dans ta fureur.)

Dans cette enluminure, le roi David est représenté à genoux priant Dieux. Cette miniature illustre le verset 9 de ce psaume :

Éloignez-vous de moi, vous tous qui faites le mal ! Car Yahweh a entendu la voix de mes larmes.

Psaume 32 - Psaumes pénitentiels.

David fait une offrande à Dieu

Folio 66v – Psaume 32 (31 selon la numérotation grecque)

Le psaume 32 exprime la joie de David, libéré de sa souffrance car ayant reçu le pardon de Dieu.

Agenouillé devant un autel, David offre un reliquaire d’or en pénitence de ses péchés.

Justes, réjouissez-vous en l’Éternel et soyez dans l’allégresse ! Poussez des cris de joie, vous tous qui êtes droits de cœur !

Psaume 38 - Psaumes pénitentiels.

David transpercé par des flèches

Folio 67v – Psaume 38 (37 selon la numérotation grecque)

Les trois premiers versets sont réunis dans cette enluminure ou David est représenté au sol, touché par de nombreuses flèches, tandis que Dieu, entouré de séraphins regarde au loin en pointant son index en direction de sa tempe droite.

1. Psaume de David, pour que Dieu se souvienne.
2. Seigneur, tu es en colère contre moi, mais ne me condamne pas ! Tu en as assez de moi, mais ne me punis pas !
3. Oui, tes flèches m’ont touché et ta main m’a frappé. »

Psaume 51 - Psaumes pénitentiels

David est réprimandé par le prophète Nathan

Folio 68v – Psaume 51 (50 selon la numérotation grecque)

Le psaume 51, également désigné Miserere (prends pitié), est la prière que David adresse à Dieu, après que le prophète Nathan soit venu lui reprocher son péché avec Bethsabée (la femme d’un de ses officiers : Urie le Hittite).

Parce qu’il convoitait la femme d’Urie, David ira jusqu’à fomenter un véritable assassinat. Il ordonnera qu’il soit placé en première ligne de la bataille de Rabba, en donnant pour consigne à l’armée de se retirer derrière lui afin qu’il soit tué.

Psaume 102 - Psaumes pénitentiels

David conjure Dieu

Folio 70r – Psaume 102 (101 selon la numérotation grecque)

Cette miniature illustre très probablement les versets 20 et 21 du psaume ;

Des hauteurs, son sanctuaire, le Seigneur s’est penché ; du ciel, il regarde la terre, pour entendre la plainte des captifs et libérer ceux qui devaient mourir.

Il est également possible que cette scène soit une référence à un épisode de l’ancien testament, où David, cherchant à échapper au Roi Saül prend refuge dans une grotte avec ses hommes.

Psaume 130 - Psaumes pénitentiels

De profundis

Folio 71V – Psaume 130 (129 selon la numérotation grecque)

Le psaume 130 est l’un des quinze cantiques des degrés du livre des psaumes. Il est également appelé « de profundis », de part le texte du premier verset : « De profundis clamavi ad te, Domine; »  (Du fond de l’abîme je t’invoque, ô Éternel ! »

Dans cette enluminure, David est représenté au premier plan (identifié par la clef qu’il porte à la main droite : la clef de David).

Psaume 143 - Psaumes pénitentiels

Domine exaudi

Folio 72r – Psaume 143 (142 selon la numérotation grecque)

Ici le cavalier qui poursuit David est une figure représentative de l’ennemi mentionné au troisième verset :

L’ennemi poursuit mon âme, il foule à terre ma vie ; il me fait habiter dans les ténèbres, comme ceux qui sont morts depuis longtemps.

Un pan de ciel bleu vers lequel David tend les mains semble figurer une sortie des « ténèbres ».

On prête également à ce cavalier poursuivant David la figure d’Absalom (l’un de ses fils).

(1) En savoir plus sur la numérotation des psaumes.

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